Vœux et Message des évêques orthodoxes de France Nativité 2010 – Lecture de l’icône de la Nativité

publié dans Actualités le 23 Décembre 2010, 09:01

 

 

"Le Christ naît, Glorifiez-Le ! Le Christ descend des Cieux, allez à Sa rencontre; le Christ est sur terre, relevez-vous ! Chantez le Seigneur toute la terre" (1ère Ode, Canon des matines de la Nativité)

 

A l'occasion de la Nativité 2010 et des fêtes de fin d'année civile, les évêques orthodoxes de France réunis au siège de l’AEOF, mardi 21 décembre, adressent à tous les fidèles orthodoxes et aux chrétiens de notre pays et à leurs familles, les meilleurs vœux de paix et de santé, indique le communiqué publié à l’issue de cette réunion. Ils les invitent en cette période, à penser aux plus démunis et à être solidaires avec celles et ceux qui sont en difficulté ou dans le besoin. « En vérité je vous le dis, dans la mesure où vous l’avez fait à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait. » (Mt 25,34-40). Lire le  Message des évêques orthodoxes de France à l’occasion de la Nativité 2010. 

 

 

 

 

 

"Ta Nativité, ô Christ notre Dieu, a fait resplendir dans le monde, la Lumière de la Connaissance, En elle les serviteurs des astres , enseignés par l'étoile, apprennent à T'adorer, Toi Soleil de Justice, et à Te connaître, Orient d'en haut, Seigneur gloire à Toi ! (tropaire de la Nativité, T4)

 

Pour une lecture explication de l’icône de la Nativité ci-dessus, qui provient du Monastère orthodoxe de l'Annonciation (Evangelismos) de Patmos, nous vous proposons le commentaire succinct de Marie LAVIE, iconographe orthodoxe. 

 

 

« L'icône de la Nativité s'inspire, pour sa typologie, du récit de Saint Luc et du Kontakion de la Nativité, de Saint Romain le Mélode (VI s.).

 

 

Voici ce que nous dit l'Evangéliste: « Pendant qu’ils étaient à Bethléem, le jour de la naissance arriva. Elle mit au monde un fils, son premier-né. Elle l’enveloppa de langes et le coucha dans une crèche, parce qu’il n’y avait pas de place pour eux dans l’abri destiné aux voyageurs. » (Luc, 2, 6-7).

Au centre de l’icône, nous trouvons la représentation de la crèche, dans la grotte, et de la Mère de Dieu: « en ce jour la Vierge met au monde le Suressentiel et la terre abrite en une grotte l’Inaccessible » (in Kontakion de la Nativité). L’âne et le bœuf ne sont pas décrits dans les Évangiles, c’est dans l’Ancien Testament, dans les prophéties d’Habacuc (Hab, III, 2) et d’Isaïe (Is, I, 3), qu’ils apparaissent (Hab, III, 2) et (Is, I, 3). Autour de cette scène principale s’organisent d’autres scènes, que l’on lira de gauche à droite, dans un mouvement circulaire qui se déroule autour de la scène centrale. En haut à gauche, nous voyons les rois mages, habillés comme des Persans, c’est à dire comme ceux qui vénèrent les astres. Les rois mages sont en chemin, guidés par l’Étoile, et viennent vénérer le roi de l’Univers : « et les mages avec l’Étoile cheminent » (in Kontakion). A droite, nous trouvons les bergers: « Dans cette même région, il y avait des bergers qui passaient la nuit dans les champs pour garder leur troupeau. Un ange du Seigneur leur apparut et la gloire du Seigneur les entoura de lumiÈre. Ils eurent alors très peur. Mais l’ange leur dit: N’ayez pas peur, car je vous apporte une bonne nouvelle qui réjouira beaucoup tout le peuple: cette nuit dans la ville de David, est né, pour vous, un Sauveur; c’est le Christ, le Seigneur. Et voici le signe qui vous le fera reconnaître: vous trouverez un petit enfant enveloppé de langes et couché dans une crèche. » (in Luc, 2, 8-11) La scène du bain, en bas à droite n’a pas d’origine littéraire. Le bain montre la nature humaine du Christ. Un vieil homme se trouve en bas à gauche. On interprète cette scène comme étant le doute de Joseph, mais à l’origine, ce personnage était un des bergers, il écoutait la bonne nouvelle apportée par les anges. Peu à peu ce personnage s’est déplacé pour occuper la place qu’on lui connaît, car l’icône ne s’est pas faite en un jour, les premières représentations de la Nativité remontent au début du IVème siècle. L’icône de la Nativité se compose donc de cinq scènes juxtaposées: les rois mages, les anges et les bergers, le lavement, Joseph, la Mère de Dieu et l’enfant. Bon Noël à tous ! Marie Lavie »